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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008

Un beau travail fait sur ce vin facile à boire.


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Domaine des Hautes Terres de Comberousse

mercredi 12 mars 2014, par Laurent Baraou, Monsieur Septime

Paul Reder, ou de la pétrochimie au Texas aux gisements des pieds de vigne à Comberousse.

En 1973, Alain, le père de Paul Reder, souhaite se lancer dans l’élevage de moutons et, à raison d’un hectare par brebis, il achète 250 hectares de garrigue, vierge de toute culture. Il y a bien quelques souches éparses d’oliviers qui persistent, laissant supposer qu’en des temps reculés il y avait là une culture d’oliviers.

Lorsqu’il hérite de son propre père de 15 ha de vignes, il se met à la production de vin. Mais les vignes sont à plus de 80 kilomètres de l’exploitation d’élevage, et sur un terroir peu qualitatif. La parcelle sableuse est en bord de mer. Les vignes ont de l’eau à profusion. Et mis à part les années très sèches, le raisin vendangé est de piètre qualité.

Alain Reder arrache les vignes et transfère le vignoble à Comberousse, dans la garrigue, sur un terroir plus qualitatif. Il défriche 13 ha et plante de 1980 à 1986. Ce n’est que du blanc, la crise est déjà là et il faut penser aux opportunités de développement. Les marchés sont clairement à l’export vers la Scandinavie ou encore la Grande-Bretagne, qui sont essentiellement des consommateurs de vins blancs.

Au départ il suit les conseils de techniciens et plante du chardonnay et du chasan, un métis listan blanc-chardonnay, qui s’avère désastreux à travailler. Actuellement, la production sur ces deux cépages est vendue essentiellement en vrac. Par la suite ont été plantés les cépages de l’AOC : roussanne, rolle et grenache. Auxquels se rajoutent en 2000 de la clairette et 1 hectare d’aramon gris. Les vignes sont clôturées, une bonne protection contre les sangliers.

Paul a renoncé à l’agronomie pour s’adonner à la géologie. Embauché par Esso, il part travailler à Houston, au Texas, pendant trois ans. Mais depuis qu’il est enfant, il a toujours aidé son père sur le domaine et pris un plaisir infini aux vendanges. Quand Alain prend sa retraite en 2001, Paul revient, suit une formation minimale et s’installe. Au début, il aide son père lors des vinifications, en 2002 c’est son père qui l’aide et en 2003 Paul travaille seul. Alain vit toujours sur l’exploitation mais ne s’implique plus
dans le travail de la vigne ni dans les vinifications.

Du fait de sa formation et de son expérience, il a parfaitement conscience de la nocivité des produits phytosanitaires.

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Paul Reder, Hautes Terres de Comberousse (Languedoc)

La conversion à l’AB a débuté en 2005. Paul le fait par conviction personnelle. Du fait de sa formation et de son expérience, il a parfaitement conscience de la nocivité des produits phytosanitaires. Alain n’était pas en bio mais limitait déjà beaucoup les traitements, pas plus de un ou deux par an, ainsi la conversion fut facilitée. Les inter-rangs sont simplement tondus et non désherbés. Les vignes sont plantées sur un sol sec. Le but étant de ne pas avoir à les irriguer, le travail consiste à conserver un équilibre entre leur besoin en eau et ce qu’elles ont à disposition. Les rendements sont de 15 à 25 hectolitres par hectare. Paul a cette même approche douce à la cave. Tout en gardant le même oenologue que son père, les procédés de vinification évoluent vers des pratiques plus naturelles. Il vend essentiellement aux cavistes (30 % localement et 30 % sur le reste de la France). Le reste des 24 000 bouteilles est vendu à l’export. Il y a très peu de vente au domaine.


Repères :

Paul Reder
Comberousse
Route de Gignac
34660 Cournonterral
Tél. : 04 67 85 05 18
earl@comberousse.com
www.comberousse.com

  • Surface : 14 hectares.
  • Cépages : chasan, chardonnay, clairette, aramon gris, grenache blanc, roussanne, rolle.
  • Cuvées : Cupidone (chasan, chardonnay et clairette), Grigri (100% aramon gris), Sauvagine (grenache, rolle), Roucaillat (roussanne, rolle et grenache blanc), Rocaillon (roussanne, rolle) et certaines années, Rocalhan (roussanne, rolle) et Djebel (une vendange tardive de rolle).
  • Prix : de 6,50 à 10,50 € (12 € pour la vendange tardive en 50 cl).

Le choix de Septime & Baraou
Grigri, un gris (donc ni blanc ni vraiment rosé) fruité et salin.

La bonne adresse de Paul Reder
Musée International des Arts Modestes
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny
34200 Sète
Tél : 33 (0) 4 99 04 76 44 – Fax : 33 (0) 4 67 18 64 01
http://www.miam.org

Pour commander Le Guide de l’alter-vin :


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