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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008 Un beau travail fait sur ce vin facile à boire. Domaino-buzz
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Domaine Les Maisons rougesmardi 17 mars 2015, par ,Élisabeth et Benoît Jardin avaient une passion, le cheval. Le couple a tout lâché pour des vignes, dans une région sinistrée qu’il a su faire revivre. Ils ont eu la chance de pouvoir se nicher dans l’une des plus grandes régions de production viticole, Jasnières. Pourtant le vignoble n’a pas résisté aux crises successives du siècle dernier et tout est à reconstruire. Vaste aventure mais au final la qualité de leur vin mis en bouteille est la récompense réjouissante du travail accompli. Au départ, Élisabeth et Benoît Jardin souhaitaient s’orienter vers l’élevage de chevaux pour l’équitation. En manque de fonds, ils y renoncent et poursuivent leurs études, puis travaillent dans le secteur informatique. Après une douzaine d’années, leur vie ne leur donne pas entièrement satisfaction, ils veulent revenir à la terre. Entre-temps, ils sont devenus des amateurs de vins. Pourquoi ne pas tenter d’être vigneron et créer ses propres vins ? Retour aux études, un BTS viti-oeno par correspondance au lycée agro-viticole de Blanquefort et les premiers stages. Benoît fait le sien en Champagne, Élisabeth à Jasnières, chez Bénédicte De Rycke. Stage décisif : le couple décide en 1994 de s’installer à Jasnières. Mais surtout, on ne plongera pas dans une spirale de l’endettement, à se retrouver « à faire le vin que veut le banquier » comme le souligne Benoît. Le couple préfère « maîtriser leur croissance, à la fois celle des ventes mais aussi de notre connaissance du terroir ». Ils ne prennent que 1,5 hectare, jugent prudent de conserver leur travail d’informaticien ; Élisabeth à mi-temps et Benoît à plein temps. Il faut attendre 2004 pour que Benoît puisse se consacrer totalement au domaine. Leur installation dans leur domaine de Jasnières est loin d’être évidente, il n’a pas survécu aux crises successives. Alentour, il n’y plus qu’un seul vigneron à se trouver à la tête d’un vignoble historique et réputé, Joël Gigou. Et il revient de loin. Dans les années 1960, il ne restait plus que 10 ha déclarés en appellation, pour le reste « on faisait pisser la vigne » comme dit une expression du métier. Petit à petit, à la suite de Gigou l’irréductible, sont venus se greffer des petits domaines de quelques hectares, grappillés par des néo-vignerons un peu vaillants, et croyant aux qualités du terroir endormi. Benoît et Élisabeth tombent « amoureux » du pineau d’Aunis. Vieux cépage de la Convaincus qu’il faut travailler les sols et favoriser la vie microbienne pour faire des grands vins, ils ne font « appel à la chimie » que lors des années pluvieuses. Le travail des sols permet à la vigne de trouver un équilibre et d’être moins sensible à la pourriture, avec une peau de raisin qui gagne en qualité. Le domaine passe en bio en 2000 avec un début de certification en 2007. La biodynamie vient naturellement compléter ce travail. En cave, c’est le contact lors de leur formation avec des vignerons bourguignons qui les influence ; l’élevage s’effectue sur lie en barrique afin de faire des grands vins de garde. Désormais, le domaine accueille des chevaux, un peu pour l’attelage, surtout pour l’équitation. Les essais avec des percherons ne les ont pas convaincus de réintroduire le cheval dans la vigne.
Repères : Domaine Les Maisons Rouges
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