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Focus
Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Domaine Lissonmardi 31 décembre 2013, par ,Iris Rutz-Rudel est un personnage haut en couleur des néo-vignerons et des blogueurs du raisin.
Issus de la mouvance Nature et Progrès, bien que n’ayant pas fait certifier le domaine, ils n’utilisent aucun produit chimique. Et dès le début ils poussent la démarche jusqu’à la vinification. Ils ont choisi de limiter volontairement les rendements à 15-20 hectolitres par hectare afin d’obtenir une concentration idéale pour des vins de garde. Le raisin obtenu est bon et fort apprécié par la faune locale. Dernier domaine viticole du village, qui a connu jusqu’à trente vignerons, c’est le garde-manger de la région pour les blaireaux et sangliers qui prolifèrent. Ces derniers sont parfois une calamité : en 2006, ils ont ravagé les vignes, ne laissant quasiment plus de mourvèdre. La clôture des vignes, que cela soit parcelle par parcelle ou dans leur ensemble, n’a pour l’instant pas remédié au problème ; les blaireaux passent dessous, les sangliers renversent, et mouflons et chevreuil sautent par-dessus. Au final, ce sont les animaux qui décident du nombre de bouteilles qui sera produit pour chaque millésime. Pas de vin de soif au domaine Lisson. Une forte concentration des raisins, un élevage de 18 mois ; le domaine produit des vins de garde qu’il faut savoir attendre. Sans appartenir au « mouvement des vins naturels », ils utilisent très peu de soufre lors de la vinification ; certaines années, le taux est inférieur à 10mg/l. D’ailleurs Iris a fait le choix d’afficher le taux sur la contre-étiquette. Avec un élevage long sans grande technologique (uniquement barriques et sous tirage après chaque décantage d’hiver afin d’éliminer les lies), il faut faire attention et utiliser un peu de soufre pour que le produit final soit stable. Sur certaines cuvées, une bouteille entamée peut se conserver presque deux semaines à température ambiante (pas de réfrigérateur au domaine). Au fil des ans, Iris s’est découvert un amour pour le mourvèdre, cépage très sensible au stress hydrique et difficile à amener à maturité. De plus, il faut le limiter en termes de rendement afin qu’il donne le meilleur de lui-même. Et pour remettre en cause sa rentabilité, c’est un cépage qui demande une longue garde. Pendant l’élevage, le profil aromatique sur des notes de chèvrefeuille évolue lors de la mise en bouteille vers des notes de garrigue. Vous aurez compris qu’Iris est une passionnée qui pense à ces vins avant de penser à gagner de l’argent. Avec une production très faible, de 600 à 1 200 bouteilles par an, c’est tout l’équilibre économique du domaine qui est précaire. Les coûts sont tirés au plus juste. Propriétaire du foncier, elle produit sa propre électricité, tire son eau à la source du domaine et vit modestement. Afin de garantir un prix de vente public raisonnable, Iris a décidé d’axer toute sa commercialisation sur la vente directe, sans intermédiaire. Elle reconnaît que de ne pas passer par un réseau de caviste est quasiment du suicide au niveau commercial mais elle préfère conserver, comme elle le souligne, « des prix adaptés à la valeur du produit ». Quand elle n’est pas à la vigne, Iris surfe sur la Toile et ses commentaires mordants font de son blog un grand cru d’opinion.
Repères : Domaine Lisson
Le choix de Septime Le choix de Baraou Commander Le Guide de l’alter-vin sur le site de François Bourin : |