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Focus
Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Collaboration
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Alain Chabanonsamedi 8 février 2014, par ,Alain Chabanon est sensible à des vins élégants et de caractère. Comme lui.
Alain Chabanon, lui, est originaire de l’Aubrac ; il possède un franc-parler qui lui vaut une certaine incompréhension des médias français spécialisés. C’est un rebelle, il n’est jamais allé valider son diplôme d’oenologue car l’école n’appréciait pas qu’il travaille déjà sur son propre domaine et le revendique comme stage professionnel. Depuis, il expérimente. Avec bonheur. Il s’est forgé une religion toute personnelle de la vigne, découvrant que la pratique est parfois opposée à la théorie, autant au milieu des ceps (en acceptant certaines maladies ou certains parasites qui ne nuisent pas à la qualité mais uniquement au rendement) que dans le chai (comportement des levures, contrôle des températures). Il a acheté ses premières vignes en 1990 et a réalisé sa première vendange deux ans plus tard. Mais avant de s’installer au domaine de Font-Caude (nom du domaine à l’époque), il avait travaillé pour Alain Brumont (Madiran) et en Corse où il a découvert le vermentino (cépage qu’il plante ensuite sur son propre domaine, auquel on donne généralement le nom de rolle dans sa version continentale). C’est une sorte de vigneron collaboratif : il élabore ses cuvées pour qu’elles expriment finesse et élégance et s’appuie sur les réactions des dégustateurs et de ses partenaires commerciaux plus que sur les agréments de l’AOC. Ainsi, il n’y a plus que deux de ses cuvées qui sont classées en Coteaux du Languedoc, le reste étant estampillé Vin de France. Cet homme au caractère disons « entier », travaille en agriculture biologique certifiée depuis ses débuts, et s’est orienté progressivement vers la biodynamie. Il laboure ses sols, ne nourrit pas ses vignes depuis douze ans (aucun apport d’engrais), car il souhaite une expression minérale « de sol » et non une expression minérale « de compost ». Une vinification, ça se fait avec l’observation et par les sens du vigneron.« Une vinification, ça se fait avec l’observation et par les sens du vigneron », assure-t-il. Pour vinifier, il se fie à la qualité de la récolte et aux levures des raisins, ses vinifications sont longues et pendant soixante jours après les vendanges, il veille encore. Ne possédant pas de groupe de froid (généralement considéré comme indispensable dans la région), il prend donc le risque de laisser le millésime décider de la température de fermentation en fonction du temps de l’arrière-saison. L’effet millésime ainsi souligné est donc revendiqué dans ses cuvées ! Il a aussi engagé une vinification dans des oeufs en béton pour une nouvelle cuvée au volume très limité (Saut de Côte, du nom francisé d’une de ses vignes) dont le 2007, premier millésime, est en bouteille mais pas encore commercialisé au moment où nous écrivons (mais certainement quand vous lirez ces lignes). « Ça me plaît de passer à côté, de la voir, de la toucher, mais je n’ai pas assez de recul. » Comme s’il chérissait une couvée exceptionnelle.
Repères : Domaine Alain Chabanon
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