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Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Envoyer un commentaireDomaine de Bel AirInstallé dans la Nièvre, une région qui a perdu son vignoble suite aux ravages du phylloxéra, Pierre Hervé a pourtant décidé d’y produire un vin de qualité.
Bien que rattaché administrativement au Val de Loire, Tannay est dans le prolongement sud de l’Auxerrois et possède un terroir argilo-calcaire, très proche de celui de la Bourgogne avec, logiquement, les mêmes cépages. Aujourd’hui, 40 hectares sont exploités par des professionnels sous l’appellation IGP Coteaux-de-Tannay. À la fin des années 1980, il n’existait plus qu’une seule exploitation professionnelle sur l’appellation. Mais une relance du vignoble à laquelle participa Pierre Hervé s’est amorcée. Après avoir cumulé de l’expérience chez plusieurs vignerons, dont Jean-Claude Rateau en Bourgogne, il a cherché des terres, les a défrichées et a replanté des ceps. Il lui a fallu treize bonnes années avant de pouvoir abandonner son poste d’instituteur et vivre uniquement de la vigne. Consommateur de produits bio, Pierre Hervé ne pouvait envisager le travail à la vigne que de cette façon. En 1995, le domaine est certifié en agriculture biologique, sans période de conversion car les vignes sont plantées sur des zones qui avaient été abandonnées après le phylloxéra et qui n’ont donc jamais reçu de traitement chimique. Tout en étant militant, il se qualifie de « bio-scientifique », c’est-à-dire qu’il appuie sa démarche et ses choix sur les connaissances scientifiques fondamentales en biologie. Le but est de profiter d’une technicité pointue et basée sur des choses mesurables. Mais il reconnaît lui-même que tous les vignerons qui ont marqué son itinéraire suivaient la science de la biodynamie. Si la réputation du vignoble repose sur le blanc, Pierre Hervé préfère planter une majorité de cépages rouges.Si la réputation du vignoble repose sur le blanc, Pierre Hervé préfère planter une majorité de cépages rouges. D’ailleurs il en replante cette année car ce qu’il produit se vend très vite. Il recherche le velouté du raisin, donnant au vin une dimension « Côtes-du-Rhône ». Il est exigeant pour ses blancs et n’hésite pas, comme les Bordelais, à déclasser les cuvées qu’il ne trouve pas assez qualitatives ; elles finissent chez les bistrotiers de la région. Il produit entre 15 000 et 20 000 bouteilles par an. Le marché local absorbe la totalité de sa production, dont 80 % en vente directe à la propriété ou sur les marchés et foires. Ce vigneron – il n’est pas le seul – démontre qu’il existe encore une voie hors des sentiers battus par les reporters en mal d’investigation pour produire sainement et vivre de son travail dans les vignes en gardant son indépendance et sa typicité. N’hésitez pas à partir à la rencontre de ces hommes et femmes.
Domaine De Bel Air
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