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Focus
Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Collaboration
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Château Moulin Pey-Labrievendredi 24 janvier 2014, par ,Grégoire et Bénédicte Hubeau, à la tête de deux domaines, à Fronsac et Canon-Fronsac, veulent réaliser des vins de terroir sans esbroufe, mais toujours avec le plaisir dans le verre.
La visite d’une exploitation qui travaille à la fois la vigne et le maïs, sur les îles du bec d’Ambès, les enchante. Durant trois ans, ils consacrent leurs weekends à écumer la région. Leur choix s’arrête sur Fronsac et le Château du Moulin Pey-Labrie. C’est un domaine de 6,5 hectares qui a la particularité d’être une butte au centre de l’appellation, avec un terroir calcaire. En 1988, à vingt-cinq ans, Grégoire quitte son travail et le couple met en route les vendanges quatre jours plus tard. Une chance pour eux, Michel Rolland est l’œnologue-conseil de la propriété. Il n’est pas encore devenu la star du milieu et passe chaque soir goûter les vins pendant les vinifications parcellaires. Mais dès le début, Grégoire remet en cause la conduite de la vigne. Son objectif est le travail du sol. Il se débarrasse des tracteurs, achète un enjambeur puis demande à un forgeron de lui fabriquer des outils adaptés. Pendant plusieurs années, l’inter-rang reste enherbé et juste tondu. Sur une même parcelle, il n’hésite pas à tondre une partie et à travailler le sol légèrement sur l’autre. Le couple rachète Haut-Lariveau et Combes-Canon en 1993, puis les réunit sous le nom du premier, car ces exploitations ont un profil similaire. Moulin Pey-Labrie, avec un terroir calcaire, sera travaillé sur la minéralité, Haut-Lariveau, sur sol argilo-graveleux, donnera des vins plus délicats. Tous les pieds de coteaux qui sont moins bénéficiaires du sous-sol calcaire peuvent être bus plus vite et sont donc assemblés pour un vin fruité, Château Moulin. En 2010, une cuvée sans soufre est tentée, elle se goûte sous un jour « facile » mais elle est toujours en cours d’élevage. Le couple est content du résultat : il veut créer « des vins de terroirs mais aussi de plaisir ». Pour Grégoire, les bordeaux doivent être des vins élégants : « Le plaisir, c’est la finesse. Après, le reste on s’en fout. »Le domaine pratique la vente en primeur, un système qui est de plus en plus critiqué. Grégoire avoue que neuf fois sur dix, les fermentations malolactiques ne sont pas encore faites en avril dans ses chais, et parfois la fermentation alcoolique n’est même pas achevée. Ils ont hérité du système de leurs prédécesseurs : lors de leur installation, la vente en primeur était déjà bien en place sur la propriété, à destination des particuliers et des professionnels. Ils ont continué mais en augmentant les prix de 30 % pour les particuliers (95 % des ventes). Le couple se montre en effet très critique sur les pratiques actuelles à Bordeaux, où l’on vinifie dans le sens de la mode et de la standardisation du dégustateur, ce qui donne lieu à ce commentaire cinglant : « Il en faut, de ces vins de journalistes qui sont souvent puissants et qui sortent de la norme, mais il n’en faut pas de trop. » Pour Grégoire, les bordeaux doivent être des vins élégants : « Le plaisir, c’est la finesse. Après, le reste on s’en fout. »
Repères : Château Moulin Pey-Labrie
Le choix de Septime & Baraou Pour commander Le Guide de l’alter-vin sur le site de François Bourin : |