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Domaine de l’Arnesque, Plan de Dieu

Un 2010 sur le fruit avec de jolis tanins mais plutôt à déguster dans quelques années. Un 2009 qui se boit avec délice. Un très joli travail de Sébastien du domaine de l’Arnesque qui sait bichonner sa terre et ses vignes.


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La politique et le chercheur : le pavé dans la mare mondiale

jeudi 20 septembre 2012, par Monsieur Septime

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A gauche Robin Mesnage qui est à ce jour le chercheur qui a le plus publié sur les OGM.

Hier et aujourd’hui c’est un véritable Scud médiatique que vient de prendre Monsanto et son produit phare le Roundup. En effet, cette nuit a été publiée dans une revue majeure en toxicologie les travaux de l’équipe de Gilles-Eric Séralini. Le chercheur chiant vient de devenir la bête noire de l’agro-industrie qui repose sur les OGM et les pesticides.

L’étude amorcée il y a maintenant 5 ans a consisté à tester sur une population de 200 rats un maïs OGM (NK603) mais aussi le même OGM avec du Roundup et le Roundup seul. Au cours des deux ans, 100 paramètres ont été mesurés dont la moitié au moins 11 fois. Le couperet tombe, les résultats sont effarants : l’OGM NK603 représente un danger pour la santé mais le Roundup aussi, même à dose très infime [1]. L’étude sera publiée en 5 partie ; la première présentant les résultats généraux, les suivantes mettront l’accent sur certains organes (nécrose du foie, tumeur mammaire etc ..)

Mais Gilles-Eric Séralini, lassé par la malhonnêteté intellectuelle des experts financés par les industriels, dénonce un système aberrant où les agences sanitaires sont noyautées par les industriels. Le constat est sans appel : depuis maintenant 15 ans les firmes tel Monsanto ont empêché toutes études sérieuses sur le sujet. On le pressentait mais nous avons fait trop confiance aux pouvoirs publics.

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Corinne Lepage, ancienne Ministre de l’Environnement, Député européen

Aujourd’hui grâce à l’équipe de chercheurs normands, la réalité est là : le danger sanitaire est véritable et vérifiable. Deux livres, un film et un documentaire [2] accompagnent la sortie de l’étude. C’est maintenant autour du politique de rentrer en jeu. Corinne Lepage a décidé de croiser le fer pour essayer que l’on réévalue les conditions de mise sur le marché des OGM et sa détermination est de fer. « Nous pouvons être maître de nos destins. Nous ne devons pas subir tout et n’importe quoi. si les pouvoirs publics ne font pas leur travail, c’est au citoyen d’agir ». Le jour même de la publication de l’étude, la politique et la chercheuse se rendent à Bruxelles pour interpeller les ministres de l’environnement et l’EFSA (European Food Safety Authority) sur le dossier OGM. L’EFSA a commencé à faire le ménage dans ses rangs après le refus du vote du quitus par le parlement européen ; étrangement les personnes clefs l’ayant quitté ont été salariés par les industriels. Mais l’agence est encore loin d’être véritablement indépendante s’empêtrant dans des conflits d’intérêts.

« Une des choses les plus importantes que j’ai faite dans ma vie »

Du fait de l’évolution de nos connaissances, Corinne Lepage souhaite que l’on réévalue les conditions de mise sur le marché des semences OGM, voire même des pesticides [3]. A ce sujet les recommandations de l’équipe de Séralini tiennent du bon sens :

  • Revoir toutes les autorisations accordées aux vues des résultats nouveaux,
  • Généraliser les études sur une durée de deux ans (trois mois actuellement alors que les premiers symptômes sont apparus au bout de 4 mois),
  • Tester les pesticides à très faible dose dans leur formulation de commercialisation,
  • Rendre publique les résultats des tests réglementaires et réaliser dans une indépendance garantie par l’Etat.

Corinne Lepage de conclure et d’affermir son engagement : « Parrainer une étude de ce genre, est une des choses les plus importantes que j’ai faite dans ma vie ». Séralini de faire un voeux pieu : « Si nous exigeons des tests à long terme, on quitte une société consumériste et productiviste pour une société véritablement durable. ». Le combat ne fait que commencer puisque les OGM ne correspondent qu’à 0,1% de la surface cultivée en Europe alors qu’il en est tout autre aux Etats Unis. D’ailleurs dès demain les regards se tourneront vers la Californie. L’état californien voudrait obliger à l’étiquetage des OGM [4] [5]. S’il réussit, les experts considèrent que l’ensemble du pays appliquera cette nouvelle réglementation. A quelques semaines des élections présidentielles américaines, le projet californien devient ainsi un enjeu électoral à la course à la présidence.

A multinationale, enjeux planétaires. L’histoire ne fait que commencer.


Repères :

L’étude : Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant
genetically modified maize


[1Trois doses ont été testées dont une très faible qui correspond aux teneurs contenues dans l’eau du robinet pour les régions où le Roundup est fortement utilisé

[2La vérité sur les OGM, c’est notre affaire de Corinne Lepage, Tous cobayes ! de Gilles-Éric Séralini, Tous cobayes ! de Jean-Paul Jaud qui sort en salle le 26 septembre et un documentaire diffusé le 16 octobre sur France 5.

[3La nocivité du Roundup n’a jamais été testée auparavant. Seule une de ses molécules constitutives qui n’est pas la plus toxique par rapport à certains adjuvants de la formulation avait été étudiée

[5"But in California, proponents of a ballot measure that would require genetically modified foods to be labeled immediately seized on the study as support for their cause.", NY Times du 20/09/12


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