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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008

Un beau travail fait sur ce vin facile à boire.


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Domaine Monier-Perreol

vendredi 30 janvier 2015, par Laurent Baraou, Monsieur Septime

Jean-Pierre Monier s’est lancé bille en tête dans la vigne biodynamique et ne cesse d’expérimenter. Pour le bonheur des palais.

Jean-Pierre Monier c’est l’homme de tous les projets, qui a su embarquer une dizaine de producteurs dans la biodynamie. Auparavant, il tenait la ferme familiale, polyculture et élevage, sur une vingtaine d’hectares. La vigne couvrait 4,6 hectares avec une vendange livrée à la cave coopérative.

Mais à partir de 1995 et pendant trois ans, il a fait venir à la « coopé » François Bouchet, un conseiller en agriculture biodynamique. Bombardé responsable du cercle qualité et groupe biodynamique au sein de la coopérative, il a été tellement convaincant sur ces techniques que dix producteurs s’y sont attelés. Jean-Pierre Monier lui, avec la foi du converti, à même décidé de quitter la coopérative et de s’installer en cave particulière. Cet homme assez « tradi » se lance pourtant à quarante-neuf ans dans ce pari un peu fou. La production de lait étant déjà arrêtée depuis 1985, voilà l’étable transformée en chai, la grange en cuverie, quant à l’écurie, elle accueillera les stocks. Pour affûter ses techniques de vinification, il fréquente les salons professionnels, échange avec les vignerons et en extrait quelques leçons techniques.

Surtout, Jean-Pierre est rejoint en 2008 par un autre coopérateur, Philippe Perreol, qui travaille depuis longtemps en biodynamie mais ne dispose pas d’installations pour vinifier. Le domaine change de nom et devient le Domaine Monier-Perreol. Les deux associés travaillent toujours leurs vignes chacun de leur côté. L’ensemble est officiellement cultivé en agriculture biologique depuis 1996. Tout est vinifié en commun à l’exception de quelques cuvées parcellaires. Châtelet est une parcelle plantée sur le site d’un ancien temple romain, Terre blanche est la cuvée phare du domaine. L’élevage et la vente, eux, se font en commun.

Cet homme assez « tradi » se lance pourtant à quarante-neuf ans dans ce pari un peu fou.

Depuis cette année, le travail à la vigne est en grande partie mécanisé, mais le sabot du cheval visite encore certaines parcelles inaccessibles. L’animal vaillant permet ainsi d’intervenir dès la pluie tombée et sans tasser les sols. Esprit curieux et novateur, Jean-Pierre n’hésite pas à expérimenter afin de trouver des solutions. Par exemple, dans sa région, il a introduit le surgreffage en réponse aux dégâts causés par un vieil ennemi de la vigne, le champignon parasite esca. L’encépagement comprend beaucoup de clones qui subissent une mortalité importante. En lieu et place de les arracher et les remplacer, si le porte-greffe est encore vivant, Jean-Pierre surgreffe en avril avec des sélections massales. Cette technique permet d’obtenir un cep de bonne qualité en deux ans. Il affirme avoir sauvé 95 % des pieds menacés grâce à elle.

Les vendanges effectuées le matin, le raisin se trouve refroidi à 7°C pendant 24 heures. Le lendemain, on égrappe la vendange en totalité, et on l’encuve avec une partie des rafles. Il n’y a pas de levurage et la fermentation démarre d’elle-même. À la montée en température, celle-ci est maintenue (sans jamais dépasser 28°C) grâce à l’action des drapeaux, jusqu’à la descente du chapeau, généralement dans les dix jours. Les cuves sont systématiquement goûtées avant intervention afin de déterminer si la macération est dans une phase réductrice ou oxydative. Le cas échéant, le jus est aéré avec des pigeages pas trop fréquents afin de conserver une fermentation progressive.

L’élevage est réalisé en fûts de un à deux ans. Jean-Pierre précise : « Avec des vendanges qui montent à 13,5°C, travailler ainsi permet de gommer l’alcool et d’envelopper les tanins. J’ai des vins qui goûtent bien assez tôt et correspondent à une demande de marché qui souhaite presque du primeur. »

Depuis l’union des deux vignerons, la production du domaine avoisine les 35 000 bouteilles. L’essentiel des ventes se fait après des professionnels, dont la moitié à l’export.


Repères :

Domaine Monier-Perreol
88, route des Vignobles-Brunieux
07340 Saint-Désirat
Tél. : 04 75 34 20 64

  • Surfaces : 5,6 hectares de vigne.
  • Cépages : Syrah, marsanne, viognier.
  • Cuvées : Saint-Joseph (blanc et rouge), Châtelet, Terre blanche, Les Serves, Vin de pays viognier, Vin de pays syrah.
  • Prix : de 6,50 à 20,50 €.

Le choix de Septime & Baraou
Saint-Joseph blanc, parce qu’ils sont rares sur l’appellation et celui-ci est de plus précieux.

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