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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008 ![]() Un beau travail fait sur ce vin facile à boire. Domaino-buzz
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Stéphane Othéguymercredi 4 février 2015, par ,
Tags :
Guide de l’Alter-vin
,
Vallée du Rhône
Rencontre avec un vigneron qui cultive la dignité et vinifie la politique.
Au total, Stéphane exploite des vignes en AOC Côte-Rôtie, Saint-Joseph et Condrieu, plus environ 0,3 ha exploité en Vin de table (sur trois cépages), le tout complété par environ 5 ha pour les fruits (poiriers, vignes, pommiers, et 3-4 figuiers) en agriculture biologique certifiée (avec mention Nature et Progrès), 3 ha de prairies et 8 ha de bois. Stéphane a commencé à planter des abricotiers pour renouer avec une tradition locale ; il a choisi la variété d’abricots ampuisais mais n’exclut pas des essais avec de nouvelles variétés tout en restant, comme pour les autres fruitiers, sur des plantes rustiques et résistantes. Les vignes pour sa nouvelle cuvée de Saint-Joseph ont été plantées dans l’herbe en misant sur la concurrence afin de motiver les racines à plonger naturellement pour nourrir la plante. Du coup, les pieds n’ont pas tellement poussé « vers le haut » au début, mais finalement c’est un enracinement parfait et déjà des jus intéressants. « Mais le bio, pour moi, c’est d’abord une réflexion politique. »Stéphane travaille en harmonie avec la nature et il a choisi de lutter contre l’herbe manuellement et mécaniquement, sans produit désherbant, même si les produits chimiques s’avèrent très pratiques dans les coteaux particulièrement pentus. Cela représente beaucoup de travail. Les terres sont rééquilibrées en matières organiques et compost, les traitements sont uniquement réalisés au soufre, cuivre et oligo-éléments. Les pratiques bio sont prolongées jusqu’aux techniques de vinification en cave. Là aussi la volonté est de restituer au mieux les qualités du terroir en intervenant le moins possible dans une transformation naturelle des raisins en vin. « Mais le bio, pour moi, c’est d’abord une réflexion politique », interpelle Stéphane Othéguy. Il pense que le bio ne coûte pas plus cher aux consommateurs car c’est plus un problème de calcul : « Le bio fait payer directement la dépollution (ou la non-pollution), tandis qu’avec l’agriculture consommatrice de produits polluants, la dépollution se paye sur la facture d’eau par exemple » dit-il. Ce paysan-vigneron milite activement au sein de la Confédération paysanne en faveur d’une autre agriculture, plus respectueuse du travail, des agriculteurs et de l’environnement. Il explique qu’« il faut rendre leur dignité aux agriculteurs et retrouver le respect de notre terre par une agriculture à taille humaine, avec des travailleurs qui vendent leurs produits au juste prix de leur travail, sans devoir vivre d’aides financières compensatrices ». Et il souhaite qu’avec de petits exploitants on relocalise de nouveau la production, la transformation et la consommation des produits. Repères : Stéphane Othéguy
Le choix de Septime & Baraou : Le Condrieu, fruité et aérien. Pour commander Le Guide de l’alter-vin : |