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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008 ![]() Un beau travail fait sur ce vin facile à boire. Domaino-buzz
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Envoyer un commentaireManoir de la Tête RougeSi la reconnaissance est là, il est toujours difficile de vendre des vins de qualité quand votre région de production est dépréciée.
Le vignoble est abîmé par les vendanges mécaniques et l’usage outrancier de la chimie. Il arrache les hybrides et vinifie son premier millésime en 1996. Mais il n’a pas de clients. Ce qui est produit est vendu en majorité au négoce avec un retour sur investissement très faible. Sa mère médecin l’a sensibilisé en lui transmettant des publications scientifiques sur la nocivité des produits phytosanitaires, mais c’est son aide financière qui le décide à débuter sa conversion en 1998. Il faut réapprendre des gestes comme le labour. L’intérêt financier du départ se transforme après quinze ans en véritable conviction. Il trouve aujourd’hui le bio dévoyé, devenu un simple outil marketing : « On tombe dans une sorte de bouillie bio incompréhensible avec des autorisations de levurage pour certains ; alors pour nous qui essayons d’être le plus clair et précis possible pour mettre en valeur un terroir, il n’y a pas de reconnaissance. Qu’est ce qui va me permettre de signer ma bouteille comme quelqu’un qui est honnête ? » En décembre 2010, il intègre Biodyvin et débute sa conversion en biodynamie. « On ne peut pas faire de vin sans travail. »« On ne peut pas faire de vin sans travail » estime Guillaume. Sur ses cuvées de base, il cherche à procurer du plaisir aux gens. Mais il préfère travailler ses grandes cuvées qui, il l’espère, se goûteront dans vingt ans. Il doit à cette fin montrer un grand professionnalisme : de la rigueur, de l’hygiène, du soufre s’il en faut. Il croit énormément dans l’avenir du chenin mais il critique la période de 1945 à 1980, qui avec des rendements aberrants, des récoltes mécanisées sans tri, un matériel végétal pas sain, a dévalorisé ce cépage. Il continue de peiner à commercialiser ses blancs ; 10 % de la production est toujours vendue au négoce. Il se rappelle qu’« au XVIIe siècle, les blancs d’Anjou issus de chenin étaient réputés exceptionnels ». Le terroir peut produire des choses magnifiques, synonymes de beaucoup de travail à la vigne, avec des rendements modérés et un élevage long : des coûts importants pour un vin cher – et un vin cher mais sans notoriété est difficile à vendre. Son épouse Sophie n’est pas tentée par la vigne ou le secteur du vin. Son salaire de professeure des écoles contribue à l’équilibre financier familial. En 2007, elle est passée à mi-temps pour s’occuper des chambres d’hôtes qui venaient d’ouvrir. En 2011, elle a pris sa retraite anticipée pour prendre en charge à plein temps la gestion de la table et des chambres d’hôtes. Ainsi va la vie des néo-vignerons. Manoir de la Tête Rouge
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