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Daniel-Etienne Defaix - Domaine du Vieux Château, Chablis Premier cru Vaillon 1981 Un vin toasté / beurré tout en rondeur. Un grand moment de dégustation. Superbe. Domaino-buzz
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Envoyer un commentaireDomaine Barmès-BuecherAu fil des ans, les vins de François Barmès se montrent de plus en plus « pointus » et toujours aussi inattendus. François Barmès et Geneviève Buecher ont arpenté les chais dès leur plus jeune âge : ils sont tous les deux issus de dynasties de la vigne, et fils ou fille de vignerons. Geneviève a assuré les ventes au caveau avec son grand-père, mais François, qui ne souhaitait pas reprendre l’activité, a étudié dans la métallurgie. L’infarctus de son père bouleversera ses projets : pour pouvoir le seconder, il suit une formation en alternance au lycée viticole de Rouffach. Par ce parcours atypique et grâce à des rencontres, il a découvert le plaisir de l’élaboration du vin – à sa façon. Le domaine actuel a été créé en 1985 à partir d’un fermage concédé par la famille. Curieux des vins produits dans d’autres régions, ou en Allemagne et en Autriche, le couple fait d’emblée un choix de qualité. François veut façonner dans ce terroir des vins différents de ceux d’Alsace, trop parfumés, trop immédiats à son nez. En 1994, décision est prise de renoncer aux désherbants. Le couple s’intéresse à la biodynamie. Une conférence de François Bouchet, à Rouffach, crée le déclic. Dès son retour, François passe à cette pratique. Reconnaissance éternelle envers le pape de la biodynamie : « Il a mis des mots sur ce que je ressens et comment je vois le vin et la vigne. » D’autres vignerons comme Olivier Humbrecht, Jean-Michel Deiss, Sylvie Spielmann et Christophe Erhart (domaine Josmeyer) seront influencés par son approche. Le domaine entame sa certification. Au début, les tisanes utiles au soin des vignes sont préparées dans la cuisine. Le dimanche, on ramasse des orties, de la prêle, de l’osier, qui sécheront sur le toit de la grange. Le père reconnaît s’être inquiété d’une telle conversion : il craignait les maladies, les pertes de rendement, l’augmentation des coûts, etc. Aujourd’hui, à quatre-vingt- douze ans, il ne peut qu’admirer la vigueur du vignoble et la qualité des vins. Les vendanges, minutieuses, sont triées à l’extérieur sur table de tri. « Si je suis très sévère avec mes raisins, je n’ai pas besoin de soufrer », explique François. Il n’y a aucun intrant au chai et le soufre n’est utilisé qu’à la mise en bouteille. La température en cave est particulièrement suivie. Tout est vinifié sur lies fines, les fermentations pouvant prendre jusqu’à dix mois. L’Alsace a encore la chance d’abriter beaucoup de vignerons qui sont sortis d’une viticulture uniforme et proposent des produits de qualité.Le domaine produit 100 000 bouteilles par an et dès la création, afin de pallier l’absence d’attractivité touristique du village, l’essentiel de la commercialisation s’est axé sur l’export. D’abord l’Allemagne, puis la Hollande et la Belgique. Quand les vins ont gagné en caractère, le marché allemand s’en est désintéressé… Si plus de la moitié de la production va à l’export, c’est désormais essentiellement aux États-Unis et au Canada. Alors qu’ils cherchent une expression bien à eux, François et Geneviève se désolent de l’évolution du marché, qui tend à la standardisation du goût. On force le consommateur à n’aller que dans une seule direction. Peu de gens ont le privilège de goûter des produits avec un goût différent, étonnant, poétique. Euxmêmes, lorsqu’ils reçoivent dans leur caveau, essaient de comprendre le palais de leurs visiteurs avant de proposer des vins. Selon Geneviève, « dès que vous êtes dépendants de moûts intermédiaires, laboratoires ou autres acteurs qui décident pour vous, vous êtes finis ». La taille humaine de leur domaine semble les préserver des démons du vin-business. Domaine Barmès-Buecher
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