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Domaine de l’Arnesque, Plan de Dieu

Un 2010 sur le fruit avec de jolis tanins mais plutôt à déguster dans quelques années. Un 2009 qui se boit avec délice. Un très joli travail de Sébastien du domaine de l’Arnesque qui sait bichonner sa terre et ses vignes.


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Georges Laval

samedi 21 décembre 2013, par Laurent Baraou, Monsieur Septime

Pour lutter contre la pollution chimique qui abîme la Champagne, le domaine de Georges Laval s’est mis au bio dès les années 1970.

Pour lutter contre la pollution chimique qui abîme la Champagne, le domaine de Georges Laval s’est mis au bio dès les années 1970. La Champagne est l’une des régions viticoles françaises les plus polluées : sols, nappes phréatiques, l’ensemble des écosystèmes est touché. Georges, très tôt sensibilisé, a été l’un des avant-gardistes champenois à travailler en bio, et ce dès les années 1970. Aujourd’hui c’est Vincent Laval, son fils, qui a pris la relève et perpétue cet engagement de la première heure.

Georges a pris cette décision après avoir vu un reportage du commandant Cousteau qui expliquait que l’on avait retrouvé du DDT en Arctique et dans la graisse des phoques.

Famille d’artisans vignerons, les Laval sont installés à Cumières, à proximité d’Épernay, depuis au moins la Révolution française. Le grand-père est à la fois un vigneron et le vannier du village. Son fils, Georges Laval, cesse de vendre du raisin au négoce, champagnise et développe la commercialisation. Au début des années 1970, il fait partie des sept premiers vignerons en Champagne qui ont refusé l’utilisation des pesticides de synthèse. Les autres aussi feront la dignité de la viticulture locale : Jacques Beaufort, Jean Bliard, Serge Faust, Roger Fransoret, Yves Ruffin, et Pierre Thomas. Et dès 1971, Georges Laval passe officiellement en culture biologique. Un pionnier. Il a pris cette décision après avoir vu un reportage du commandant Cousteau qui expliquait que l’on avait retrouvé du DDT en Arctique et dans la graisse des phoques, puis avoir lu les livres du professeur Francis Chaboussou. Un choix gouverné par le désir de préserver l’environnement et une intuition sur une plante qui agit différemment sous engrais et pesticides, avec un goût du vin forcément altéré. La famille n’a jamais utilisé de produits de synthèse et le grand-père de Georges, même s’il a une mule, fait tous les travaux à la main pour que la mule ne tasse pas le sol.

Le domaine étant morcelé, le premier travail est de regrouper petit à petit les parcelles par échanges de vignes. Quand les vignes récupérées sont exploitées avec l’aide de la chimie, les raisins ne sont pas utilisés mais vendus au négoce pendant quatre à cinq ans. Lors des traitements par hélicoptère, pour s’assurer qu’il n’y a pas de dérive sur ses vignes, Georges se fournit en produits auprès de la compagnie en charge du traitement afin de traiter à dos les vignes de ses voisins.

Vincent Laval, son fils, rejoint le domaine à la fin de sa scolarité, en 1991, et le reprend en 1996. Il entretient de très bonnes relations avec son voisinage et lorsqu’il reprend les pratiques de son père, il peut ne pas traiter avec le produit de synthèse
prévu mais avec un produit bio. Pas de désherbage, l’objectif est de n’apporter aucun complément à la vigne à part quelques préparations biodynamiques. « Quand on nous dit qu’il faut de l’acidité, c’est une erreur. Comme la plupart du temps les racines sont au ras du sol, effectivement sans acidité les vins sont lourds et vont vieillir rapidement. En réalité, c’est la minéralité qui est importante et le bio est un moyen de l’obtenir » relève Vincent.

Cumières est classé en premier cru. Avec ses coteaux orientés plein sud, c’est le terroir le plus chaud de la Champagne. Vincent voit ses cuvées à l’image de ses terroirs. Il note que dans la famille Laval, « on a toujours eu cette approche du terroir, comme les Bourguignons. Un lieu-dit n’est pas le même que celui d’à côté ». Selon les années, quand les raisins sont très mûrs (pour la Champagne), un potentiel au minimum de 11°, Vincent réalise des vinifications parcellaires. Les vendanges sont effectuées à maturité et la vinification se fait sans aucune chaptalisation. Lors du pressurage, il y a un peu de sulfites ajoutés afin d’éviter l’oxydation des jus. Les élevages en fûts, de 8 à 12 mois, sont faits en fonction du vin. Tous les vins font leur fermentation malolactique. Au final, le vin a un taux de soufre total de 15mg/litre. La cuvée de base est élevée trois ans sur lattes, tandis que les parcellaires le sont pendant quatre ans, dégorgées et laissées en bouteille au repos pendant un an. Toutes les cuvées sont non dosées, à l’exception d’une partie des Cumières qui est dosée à 4 g/litre afin de répondre à la demande de certains clients. Vincent conseille de rafraîchir la bouteille à 12° et, au service, de laisser le champagne se réchauffer tout doucement dans le verre, voire de « le mettre en carafe pour qu’il s’aère ».


Repères :

Champagne Georges Laval
16, ruelle du Carrefour
51480 Cumières
Tél. : 03 26 51 73 66 - champagne@georgeslaval.com
www.georgeslaval.com

  • Surfaces : 2,5 hectares.
  • Cépages : pinot noir, pinot meunier, chardonnay.
  • Cuvées : Cumières et des cuvées parcellaires selon les années, Les Chênes (100% chardonnay), Les Hautes Chèvres (100% pinot noir), Rosé (en fonction du
    raisin), Cumières rouge (quand l’année est très favorable).
  • Prix : de 45 à 120 €.

Le choix de Septime & Baraou
Les Hautes Chèvres, un blanc de noir dense et vineux pour accompagner tout un repas.

Pour commander :


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