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Focus
Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Domaine Julien Sunierdimanche 5 janvier 2014, par ,Ce vigneron regrette que sa profession ait perdu la notion d’élevage et défend ses vins de caractère.
Originaire de Dijon, fils de coiffeur, Julien se destine à être charpentier. Il débute son compagnonnage pour abandonner au bout de six mois, se rendant compte que « c’est trop dur ». Il intègre l’école de Beaune et passe un BPREA viticulture-oenologie. Il fait son premier stage de deux ans chez Christophe Roumier à Chambolle-Musigny. Là-bas, il prend « goût au travail bien fait, et à l’élevage des vins ». À la sortie de l’école, il enchaîne une dizaine d’années d’expérience professionnelle dont deux ans chez Nicolas Potel, une vinification chez Jean-Claude Rateau, domaine Cauhapé, et sept longues années à l’étranger : Nouvelle- Zélande, Californie et Portugal. Ce fan de surf a orienté son parcours viticole en fonction des opportunités de vagues ! En 2003, Mommessin, l’antenne de Boisset dans le Beaujolais, l’embauche pour ouvrir un chai en achat de raisin sur 15 hectares, soit six crus de rouges et deux crus de blancs. Il a carte blanche. Le poste prévoit trois mois de voyage à l’étranger pour représenter la marque et être un support technique aux commerciaux. Avant de s’y installer il ne connaissait pas le Beaujolais, il avait même « un a priori négatif sur la région à cause du beaujolais nouveau ». En achat de raisin, il découvre rapidement les dix crus. Les sols sont travaillés, ceux en coteau le sont à la pioche, parfois l’herbe est même arrachée à la main.En 2005 il achète une ferme dans le Haut-Beaujolais pour s’y loger. Il tombe amoureux de la région et crée le domaine en 2008, un des bâtiments de la ferme est transformé en chai pour la cause. Des opportunités se présentent et il arrive à obtenir un hectare de Fleurie, un autre de Morgon et un dernier de Régnié. Julien travaille tout de suite en bio et demande sa conversion en 2009. Sur la ferme, il prépare cinq tisanes différentes pour ses traitements. Il prend des chevaux en pension l’hiver et fait ainsi son propre compost qui permet d’amender un tiers de son vignoble tous les ans. Les sols sont travaillés, ceux en coteau le sont à la pioche, parfois l’herbe est même arrachée à la main. Au chai, pour ne pas levurer, il prépare des pieds de cuve, comme on fait un levain. Julien est un anxieux : « Je pourrais laisser partir la cuve seule en fermentation, mais je n’aime pas. Je ne suis pas vraiment tranquille ainsi et je me fais trop de cheveux blancs. » La vinification est faite en vendange entière saturée de gaz carbonique, technique mise au point par Jules Chauvet. L’intérêt est de faire travailler les levures en milieu anaérobie pour qu’elles dégradent l’acide malique avant que la fermentation malolactique ne démarre. Les vins obtenus sont plus souples, moins acides naturellement. Julien Sunier regrette que beaucoup de producteurs dans le Beaujolais aient perdu la notion d’élevage. « La lie protège le vin mais permet aussi de le graisser et d’apporter plus de longueur en bouche », explique-t-il. En trente années, la pratique de l’élevage s’est perdue et on obtient des vins très fruités que le consommateur aime bien mais qui sont désespérément sans personnalité. Repères : Julien Sunier
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