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Domaine Chahut et prodiges, Coup de canon 2008 ![]() Un beau travail fait sur ce vin facile à boire. Domaino-buzz
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Champagne André et Jacques Beaufortmardi 8 février 2011, par ,
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Champagne
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Guide de l’Alter-vin
Une histoire de vin, mais aussi d’allergie : la croisade personnelle et magnifique d’un vigneron contre la tyrannie de la chimie.
Peu à peu, Jacques affûte ses traitements de vigne en ayant recours à des huiles essentielles. En 1994, après vingt ans d’efforts, il obtient la certification AB. Dans les années 1990, il est rejoint par des émules et participe à la création de l’Entente agrobiologique champenoise qu’il présidera. Il regrette désormais le manque de contraintes fermes pour la vinification et l’opportunisme de certains. « Une fois que l’on veut gagner de l’argent, on se désintéresse du bio… à moins d’en faire une bio-industrie » grince-t-il. Très investi dans sa cause, il ira jusqu’à demander une audience à l’évêque de Reims, pour lui délivrer un message simple : « Les produits chimiques de synthèse sont les produits du diable. » Fin de non-recevoir polie, un peu déconcertée… Cela ne l’a pas découragé : il est revenu à la charge auprès des successeurs du dignitaire. Jacques est allé plus loin que la plupart de ses confrères dans la démarche bio. Il ne traite plus la vigne au soufre. Très vite considéré comme « le fou du village », il a été moqué, notamment lorsque l’oïdium s’est attaqué à ses vignes, les menaçant de la fleur jusqu’à la grappe de vendange. Grâce à l’homéopathie et à l’aromathérapie, il a repoussé le parasite et maintenu ses cultures. Le principe de Jacques est de concevoir ses créations à partir d’un raisin sain et par conséquent des levures saines.Aujourd’hui, ses techniques sont éprouvées. Son vignoble se reconnaît au loin par son enherbement. Hélas, la proximité avec des exploitations en « tout chimique » lui a valu la déclassification d’une parcelle contaminée par leurs épandages. Il lui est arrivé d’indiquer sur ses bouteilles que ses vignes avaient reçu les traitements chimiques des cultures voisines : « Simplement dire la vérité. » Le domaine doit veiller à la formation spécifique de ses vendangeurs, au pressurage et à une vinification absolument séparés du reste de la production, enfin à une méticuleuse organisation du travail. Aucun levurage en cave, l’usage du soufre fleur seulement pour désinfecter les barriques. Le principe de Jacques est de concevoir ses créations à partir d’un raisin sain et par conséquent des levures saines. Elles relarguent dans le vin du soufre qui participe à sa conservation, et les lies qui ont des qualités antioxydantes. S’opère ainsi un équilibre naturel qui assure la conservation. « Si vos levures meurent car vous utilisez des poisons, elles vont relarguer dans le vin des produits chimiques sous une autre forme car métabolisés ; produits qui peuvent être plus toxiques que le produit d’origine mais non décelables aux analyses, et qui peuvent nuire à la conservation du vin. » Le tirage est effectué entre mars et août. Le vieillissement sur lattes varie de trois à dix ans. La date de dégorgement est indiquée sur la bouteille. Une partie du domaine a été donnée en métayage aux enfants. La famille s’est organisée sous la forme d’une société de négoce, SARL Saint-Jean-Baptiste, et embouteille sous la marque André Beaufort. Chacun peut ainsi travailler la vigne, malgré la petitesse des surfaces. Repères : André Beaufort
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