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Focus
Clos Romain, Phidias 2009 ![]() Vinifié en amphore. Très fruité et sucré presque compoté. Une belle réussite. Très agréable à boire de suite. Domaino-buzz
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Envoyer un commentaireAudrey et Christian BinnerAudrey et Christian Binner sont des vignerons engagés. Loin de l’opportunisme commercial, le bio est plus qu’un mode de vie, une véritable éthique… et parfois un quitte ou double.
Les producteurs de la région travaillant en « tout chimique », les pratiques de biodynamie des Binner ont longtemps été montrées du doigt. Ils restent souvent taxés de farfelus, pour commercialiser leurs millésimes quand ils sont « bons à boire ». Très engagés dans la biodynamie, ils appréhendent « le domaine comme un ensemble dans ses relations avec le vivant ». Les tisanes sont préparées à partir de plantes récoltées sur le domaine ou chez un voisin vigneron en bio. Ortie, camomille, prêle, achillée millefeuille sont cueillies au matin et servent aux préparations. Pour les Binner, le travail à la vigne et en vinification vise à « laisser s’exprimer la diversité des terroirs et non un “goût cépage” ».Ni chaptalisation, ni filtrage, le plus souvent pas d’apport de soufre, de la vendange à la mise en bouteille, même si certaines cuvées sont légèrement soufrées à la mise. Une approche délicate sur les blancs, qui ne bénéficient pas comme les rouges du rôle protecteur des tanins dû à leur propriété antioxydante. Pour Audre y, « il faut savoir avancer et prendre des risques » – et ils ont pris, des risques, en 2000, à travailler sans soufre. Ils ne sont alors que trois en Alsace à choisir cette voie : Audrey et Christian, Bruno Schüller et Patrick Meyer. Chacun ignore, tant ce métier est marqué par l’isolement, que d’autres vignerons le font… Lorsqu’un producteur récolte des raisins non mûrs, de peur de les voir pourrir, il a tendance à systématiquement les chaptaliser ou les désacidifier afin que les vins perdent en digestibilité. Pour les Binner, la qualité du raisin est primordiale : il faut savoir attendre la juste maturité des raisins, même s’ils « ont bien conscience de jouer avec le feu chaque année ». En dépit de quelques erreurs, les choix faits ont dans l’ensemble permis de progresser dans les pratiques culturales et œnologiques. Mais au delà du simple plaisir d’un produit sain, pour les Binner, le travail à la vigne et en vinification vise à « laisser s’exprimer la diversité des terroirs et non un “goût cépage” ». Le cépage n’est là que pour exalter ce qui est en dessous. Abandonner la mode du monocépage pour revenir aux assemblages traditionnels est l’un des moyens d’assurer cette expression. 2003, l’année de la terrible canicule, reste marquée d’une pierre blanche. Les pinots noirs présentaient un fort potentiel d’alcool, sans être encore mûrs. La peau des baies était trop dure pour espérer en tirer quelque chose. La vendange fut repoussée jusqu’à la mi-septembre. On y perdit en jus mais on récolta des raisins très mûrs, dont la peau était flétrie. Le potentiel d’alcool s’élevait à 16,8°. Les levures se montrèrent vigoureuses et continuèrent à travailler ; le vin obtenu (non muté) ne contenait pas de sucre résiduel. Ce coup du hasard avait souri au vigneron à l’écoute de ses vignes et qui sait attendre. Le domaine a une activité de distillation, grâce à Eugène, le grand-père, qui acheta un alambic d’une centaine de litres. Tous les marcs sont utilisés, de même que les fruits du verger et la framboise. Les deux vergers n’ont pas des rendements importants. Les volumes d’alcool produits sont relativement faibles, mais on ne crachera pas dessus !
Audrey et Christian Binner
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