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Domaine de l’Arnesque, Plan de Dieu

Un 2010 sur le fruit avec de jolis tanins mais plutôt à déguster dans quelques années. Un 2009 qui se boit avec délice. Un très joli travail de Sébastien du domaine de l’Arnesque qui sait bichonner sa terre et ses vignes.


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50 bougies de trop pour ce vieux machin

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Le panthéon à la gloire productiviste agricole française ouvre ses portes demain pour neuf jours. Créé en 1964 sous l’ère De Gaulle, le Salon est à l’image de cette France triomphante et arrogante. On met en scène une agriculture d’opérette qui n’existe plus que pour glorifier une agro-industrie productiviste. C’est l’époque où le prolo se doit de porter une cravate sous son bleu de travail. On s’offre du Moulinex à Noël. Le week-end, les familles viennent au Salon se presser pour admirer l’abondance et une image d’Épinal d’une nature sous contrôle pour oublier l’enfer du travail à la chaine et du calvaire des transports pour se rendre au travail.

Dès le début outil du politique, le salon a raté le rendez vous du millénaire avec ce mouvement de fond qui touche les régions agricoles françaises. Depuis Rio et l’Agenda 21, l’aménagement du territoire dans son volet environnemental est devenu une des prérogatives des régions. Conscientes des enjeux liés au développement urbain, poussées par la demande des administrés qui souhaitent vivre dans un environnement agréable et sain, certaines régions françaises mettent en place des programmes offensifs de développement même si d’autres restent dans une pure logique productiviste avec la sacro-sainte incantation de la « sauvegarde de l’emploi ».

L’ile de France et son plan ambitieux en est le meilleur exemple. 2013 sera l’année du bilan pour le plan quinquennal. Avec un budget de 12 millions d’euros l’accent est mis sur environnement, la biodiversité, la sauvegarde de l’eau et l’aide au développement. Ces actions sont doublés par un plan bio [1]. Des départements jouent le jeu comme la Seine et Marne qui aident à la préservation des zones agricoles et à leur diversification [2]. Traditionnellement tournée vers le grand céréalier, les nouvelles exploitations participent au renouveau de la production : fleurs, champignons, fruits et légumes (jus de pomme), miel, vin (Saâcy-sur-Marne), gazon ou même safran mais aussi des élevages atypiques escargots, chèvres, autruches. Peu de nouvelles exploitations créées mais principalement de nouvelles activités assurant des revenus plus stables que le céréalier et surtout pour 10% des cas, sur des circuits courts de commercialisation [3]. Le département aide aussi au développement du bio par le biais des cantines scolaires.

L’Ile de France n’est pas une exception, d’autres région se sont engagées dans cette révolution verte. La Champagne-Ardenne développe un programme ambitieux de conversion au Bio. 930 000 € ont été débloqués en 2012 pour soutenir les producteurs en conversion, plus surement pour 2013 avec comme objectif d’avoir 6% des surfaces cultivées en bio. Bel exemple que la Champagne-Ardenne qui quitte ainsi une logique productiviste destructrice pour un système plus respectueux de l’environnement tout en restant le leader de la production d’agro-ressources.

Repenser les modes de production et ses relations à l’environnement. Je doute que le Salon de l’agriculture soit le reflet de cette démarche.

[1Plan bio financé à 60% par la région :

  • Une aide, à hauteur de 80 %, du coût de la certification annuelle des agriculteurs bio ;
  • L’introduction régulière de repas biologiques dans les cantines des lycées, dont la gestion est sous la responsabilité de la Région ;
  • Une aide régionale au maintien de l’agriculture biologique, élaborée par la Région dès 2005 ;
  • Une bonification des aides régionales à l’investissement pour les exploitations bio. de 4 ans qui arrive cette année à son terme.

[2Vote par le Conseil Général, en décembre dernier, du premier PPEANP francilien

[3La Seine et Marne concentre 42% des exploitations d’Ile de France en circuit court


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